Mycose vaginale : décryptage, prévention et traitement

Mycose vaginale : décryptage, prévention et traitement

Démangeaisons, inflammation du vagin et de la vulve… et si c’était une mycose vaginale ? Quels en sont les symptômes ? Comment l’attrape-t-on ? Quel traitement peut être prescrit ? Comment l’éviter ?

Qu'est-ce qu'une mycose vaginale

La mycose vaginale est une infection du vagin. Cette dernière est causée par des levures, des champignons, appelées Candida. En général c’est Candida albicans qui est en cause.

La mycose vaginale constitue un motif fréquent de consultation en gynécologie en France comme à l’étranger. En effet, elle touche 3 femmes sur 4 au cours de leur vie.  

À noter que les infections vaginales ne sont pas considérées comme des maladies sexuellement transmissibles. Elles ne sont pas graves mais nécessitent un traitement et ont un fort impact sur la qualité de vie des femmes, notamment sur leur vie sexuelle.

Les symptômes de la mycose vaginale

Les mycoses vaginales se caractérisent par des démangeaisons et une inflammation de la vulve et du vagin. Ainsi, on parle de mycose vaginale lorsque le vagin est touché et de mycose vulvaire quand la vulve est atteinte.

De plus, les signes cliniques d’une mycose vaginale sont :

  • Un pH vaginal inférieur à 4
  • Des démangeaisons
  • Des rougeurs, sensations de brûlure au niveau de la vulve
  • Des pertes blanches épaisses, crémeuses, avec un aspect de lait caillé
  • Des douleurs lors des rapports sexuels ou au moment d’uriner

À noter que si vous constatez d’autres symptômes comme une forte odeur, il peut s’agir d’une vaginose. Cette dernière, contrairement aux mycoses, est causée par des bactéries.  

Le médecin examine les muqueuses génitales pour confirmer le diagnostic. Si besoin, il fait pratiquer un prélèvement pour déterminer le type de champignon en cause. Ce prélèvement peut aussi avoir pour but de rechercher une maladie sexuellement transmissible qui serait masquée par la mycose.

 

Quelles sont les causes de la mycose vaginale ?

 

La mycose vaginale est principalement dû à des levures, naturellement présentes sur les muqueuses génitales. En effet, une flore vaginale, en équilibre, est composée de bactéries et de champignons. En cas de déséquilibre de cette dernière, certains composants peuvent se multiplier et donner lieu à des pathologies. Dans le cas de la mycose vaginale, le champignon Candida albican est généralement en cause. Ce dernier se multiplie et provoque alors l’apparition et le développement d’une mycose.

Certains facteurs peuvent favoriser un déséquilibre de la flore et ainsi donner lieu à mycose. Parmi eux, on retrouve notamment :

  • La prise de médicaments : antibiotiques, corticoïdes, immunosuppresseurs, oestrogènes…
  • L’affaiblissement du système immunitaire
  • Certains moyens de contraception : stérilet, diaphragme, pilule contraceptive
  • La grossesse
  • Le diabète
  • Certaines habitudes : douches vaginales, port de vêtements et de sous-vêtements synthétiques, la fréquentation régulière de jacuzzis ou piscines chlorées…

Quel traitement pour la mycose vaginale ?

En cas de mycose vaginale, le professionnel de santé prescrit généralement un antifongique local. Il peut notamment s’agir d’ovules ou de capsules antifongiques à introduire dans le vagin. De plus, si la vulve est atteinte, alors le traitement vaginal est complété par une crème antifongique.

Afin d’éviter les récidives, le traitement doit être suivi pendant toute la durée préconisée, même en cas d’atténuation des symptômes.

 En cas de mycoses vaginales récalcitrantes ou sévères, le professionnel de santé pourra également prescrire des traitements oraux.

À noter qu’en cas de mycose vaginale, il est préconisé au partenaire sexuel d’également consulter un professionnel de santé. Enfin, il est nécessaire d’utiliser des préservatifs tant que des pertes ou des démangeaisons sont observées.

 

Comment prévenir la mycose vaginale ?

 

Afin de prévenir la mycose vaginale, il est important de veiller à l’équilibre de la flore vaginale. En effet, ce dernier est essentiel à la prévention des pathologies de la sphère intime. Pour ce faire, plusieurs bonnes habitudes doivent être adoptées :

  • Portez des vêtements et sous-vêtements amples, en coton ou en matière naturelle.
  • Privilégiez un maillot de bain sec. Les longues heures dans un maillot de bain mouillé ne sont vraiment pas bénéfiques à votre flore.
  • Adoptez une toilette intime douce. Pour ce faire, évitez les savons acides ou trop détergents et préférez les gels ou savons adaptés. Ces derniers contiennent généralement une base lavante douce associée à des agents adoucissants et calmants. Ils peuvent également, dans certains cas, contribuer à diminuer les démangeaisons et les sensations douloureuses. Veillez également à sécher soigneusement vos muqueuses génitales.
  • Privilégiez la douche : les bains prolongés, notamment en piscine ou jacuzzis peuvent être néfastes à votre flore.
  • Buvez régulièrement : au minimum 1,5 L d’eau/jour permet de favoriser la miction.
  • Urinez fréquemment et sans interruption, notamment après chaque rapport sexuel.
  • Changez régulièrement de protection hygiénique pendant les règles
  • Évitez l’usage de spermicide, avec ou sans diaphragme
  • Favorisez une alimentation saine et équilibrée pour un transit intestinal régulier
  • Pratiquez une activité sportive régulière

 Vous pouvez également avoir recours à des ovules vaginaux spécialement conçus pour prévenir ce trouble. Ces derniers vous aideront à traiter votre mycose, mais également à prévenir les prochaines. 


Les sources :

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